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 La pop musique dans le sang

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itmisi
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La pop musique dans le sang Empty
MessageSujet: La pop musique dans le sang   La pop musique dans le sang EmptyVen 23 Fév - 16:56

L’intégralité du débat avec Sean Lennon, chanteur, lundi 19 février 2007

DLL : Bonjour, quel est le disque que vous écoutez en voiture ou le matin au réveil ?

Sean Lennon : Franchement, j’écoute Blond Redhead parce qu’il y a quelqu’un qui m’a donné son nouveau disque, mais il n’est pas encore sorti.

Pierre Lep. : Dans votre dernier album Friendly Fire, l’ambiance perçue à l’écoute de certains morceaux fait penser au style du virtuose feu Elliott Smith, qui, lui-même était un ardent groupie des Beatles. Le connaissiez-vous ? Si oui, quelle relation entreteniez-vous avec lui ?

Sean Lennon : La vérité est que je n’ai jamais écouté Elliot Smith, avant qu’on m’en parle à la sortie de mon album. Même si je connaissais son existence.

Denis : Et qui est-ce qui vous influence aujourd’hui ?

Sean Lennon : Je suis très influencé par beaucoup de choses et de gens. Je pense que je suis influencé par toutes les choses dans le monde, tous les films que je vois, toutes les émissions de télé que je vois, tous les musées que je visite. Il y a trop de choses dans la vie qui m’inspirent, c’est donc difficile à dire. En vérité, il n’y a pas beaucoup de gens d’aujourd’hui qui m’inspirent, car je suis davantage préoccupé par les gens des années 1960 et 1970. Je suis désolé, car je voulais être un peu à la mode, mais je ne le suis pas.

Volumen_siete : Avez-vous des influences électros ou hip-hop ? Si oui, lesquels ?

Sean Lennon : Les gens hip-hop que j’adore sont Dr. Octagon et Kool Keith. C’est mon rappeur préféré. En électro, je préfère Squarepusher.

Passo : Pourquoi tant de temps s’est-il écoulé entre vos deux albums ? Aviez-vous besoin de vous ressourcer artistiquement parlant ?

Sean Lennon : Je dirais plutôt qu’il me fallait trouver l’énergie pour faire face à cette expérience publique.

Haelix : Est-ce que votre inspiration est héritée, tous les hommes ont-ils de l’inspiration, ou bien s’agit-il de dur labeur ?

Sean Lennon : Je pense que c’est du travail. Je ne crois pas qu’il soit possible d’avoir du talent sans faire d’effort. Vous pouvez avoir un don, mais il faut le travailler. Sinon, cela ne sert à rien.

Pierre Lep. : Vos réalisations musicales traduisent-elles un engagement réel dans une carrière de chanteur-musicien, ou bien n’était-ce qu’une expérimentation ? Peut-être avez-vous des projets en tant que dessinateur ?

Sean Lennon : Dans le disque que j’ai fait, il y a un court-métrage qui illustre chaque chanson, et dans un de ces courts-métrages, il y une animation de dessins faits par moi. Mais cétait la première fois que je faisais ça. J’espère que je pourrai en refaire d’autres, mais je n’en suis pas sûr. J’ai fait ce film avec mon propre budget. J’ai écrit le script, le concept, mais je ne l’ai pas réalisé. C’est Michele Civetta, un ami à moi, qui l’a réalisé. Je pense que je suis d’abord un musicien. Je préfère la musique car c’est quelque chose d’intangible, qu’on ne peut ni toucher ni voir, quelque chose de mystérieux.

Passo : Quelle partie de votre travail artistique vous plaît le plus ? La composition des morceaux, les sessions studios ou la scène ?

Sean Lennon : C’est difficile à dire, car je suis en train de faire des tournées, donc je préfère le live. Quand je suis en studio, je préfère l’enregistrement, et quand j’écris des chansons, je préfère ça. J’aime ce que je fais dans le moment.

Anna : Vous avez donné plusieurs showcases assez intimistes en France, vous intervenez régulièrement sur le forum de votre site Internet, est-ce qu’entretenir un lien avec votre public est important pour vous ?

Sean Lennon : Oui, bien sûr. La raison pour laquelle je chante des chansons n’est pas seulement le désir d’une expérience narcissique. Je compose et écris des chansons parce que je veux communiquer quelque chose au public, aux gens. En fait, c’est bien de pouvoir communiquer avec les gens par l’intermédiaire d’Internet. C’est parfois difficile car je reçois tellement de lettres que je ne peux pas répondre à toutes. Mais je peux ainsi savoir ce qu’ils pensent de ma musique. Il y a quelques années, on n’avait pas cette possibilité d’avoir une relation directe avec les gens. C’est intéressant car pendant les jours suivant un concert, je reçois des messages sur ce concert.

Mirakle : Que pensez-vous d’Internet à propos du téléchargement "pirate" ?

Sean Lennon : Je pense que c’est inévitable, que c’est difficile de demander à un jeune de payer pour ça. Si c’est disponible, c’est difficile de dire aux gens d’acheter. Mais je suis concentré sur les tournées et les concerts, car on ne peut pas télécharger un live, et il y aura toujours en rapport direct entre quelqu’un qui vient jouer sur scène et le public. Ce n’est pas que je suis pour ou contre le téléchargement pirate, c’est un fait, cela existe. C’est comme si vous étiez pour ou contre le soleil...

Hicham : Que pensez-vous de l’engagement politique chez les artistes ?

Sean Lennon : Honnêtement, je ne suis pas intéressé par l’art politique, je suis plus dans l’esthétique. L’art n’est pas quelque chose de moral. Si vous écrivez quelque chose de mauvais sur un sujet moral et un bon sujet politique, le résultat sera quand même mauvais. Si vous écrivez quelque chose de très beau sur quelque chose d’amoral, ça restera un très bon art. Si vous prenez l’exemple de Bob Marley, le fait qu’il soit politique ne rend pas sa musique plus belle. Le fait que mon père ait eu des idées politiques est quelque part superflu. L’important, c’est son art. Je crois à la construction, à l’architecture dans la musique et dans l’art en mesure. Le sens pour moi n’est pas important du tout. Je n’ai pas créé ce concept, mais regardez une personne comme Oscar Wilde, c’est ce qu’il défendait. Il défendait l’esthétisme.

Passo : Pensez-vous que dans l’état actuel de l’industrie musicale, votre père aurait eu la même marge de manœuvre artistique aujourd’hui ?

Sean Lennon : Je pense que la planète maintenant n’est pas la même qu’avant. Elle est complètement différente. Ce n’est pas comparable, parce qu’il y a beaucoup plus de musicens, beaucoup plus de choses qui sortent, beaucoup plus de gens qui peuvent les écouter, et on ne pourra plus avoir un mouvement aussi important que dans les années 1960. Il y a une sorte de dilution.

Benjamin : Nostalgique ?

Sean Lennon : Un peu. Mais je ne suis pas quelqu’un qui rêve de faire un voyage dans les années 1960. Je ne veux pas être à Paris dans les années 1920. Peut-être que, de temps en temps, je suis un peu nostalgique parce que j’adore les vêtements, les peintures de cette époque. Mais en vérité, je préfère l’époque actuelle, car je pense que c’est mieux maintenant : j’aime bien l’information et le fait qu’on puisse plus comprendre notre monde et l’univers.

Patrick Fluflidado : En quelle mesure le Japon, où vous avez vécu, vous influence-t-il aujourd’hui ?

Sean Lennon : La plus grande chose est la cuisine. J’adore la cuisine japonaise, et je pense que c’est parce j’y étais quand j’étais petit. J’ai aussi grandi avec les mangas, donc je pense que c’est pour ça que je dessine.

zumo64 : Envisagez-vous de prolonger votre tournee en Australie / Nouvelle-Zélande en 2007 ?

Sean Lennon : Je veux bien y aller, mais ce n’est pas toujours facile. J’adore ces pays, mais ils sont loin...

Gil : Quel est votre rapport avec des artistes comme Vincent Gallo ?

Sean Lennon : Il n’y a pas "des artistes comme Vincent Gallo", il n’y a que Vincent Gallo. C’est un véritable ami. J’ai deux ou trois amis comme lui dans le monde. Je l’aime énormément.

Passo : Comment définieriez-vous le fait d’être un artiste pop aujourd’hui ?

Sean Lennon : La vérité est que moi, je ne pense pas que je suis un artiste pop ou un artiste d’avant-garde ou de quoi que ce soit. Je ne pense pas en ces termes. Je ne mets pas la musique dans des cases. Pour moi, j’essaie de faire de la belle musique, c’est la seule chose.

Florent : On dit souvent que la musique est un art qui plaît à la "masse", pourtant, on reproche souvent à l’art dêtre trop populaire et d’aller vers la facilité... Un artiste tel que vous doit-il proposer de la musique pour un public "averti" ou de la musique plus facile ?

Sean Lennon : Pour moi, il est impossible de comprendre tout le monde, et je n’ai aucune idée de ce que les gens veulent. En fait, je ne suis pas à la mode, je n’écoute pas la radio. Je suis un artiste. Je ne peux pas faire de la musique facile, car je ne connais pas le marché. Je ne comprends même pas les médias de masse. Ce n’est pas mon truc. Il y a une expression aux Etats-Unis qui parle de prendre le pouls du monde. Moi je ne sais pas le prendre pour faire une musique qui correspondrait à ce monde. Je ne veux pas dire que les choses populaires ne sont pas bien, simplement que je ne les connais pas.

Bobby : Quels sont ,selon vous, les meilleurs musiciens de tous les temps ?

Sean Lennon : Peut-être Beethoven. Je m’excuse, car je pensais que vous demandiez "le" meilleur. C’est très difficile de répondre, car il y a plein de compositeurs que j’aime. Je suis un vrai fan des Beach Boys. Si je peux parler de Beethoven, de Mozart ou de Bach, je ne suis pas sûr que je peux parler ensuite de Brian Wilson, car c’est très différent.

Benjamin : Est-ce que vous avez un instrument de prédilection, ou est-ce que vous attachez plus d’importance à retranscrire par tous les moyens les couleurs qui traversent votre esprit ?

Sean Lennon : Votre question est pertinente. Je pense en effet que chaque instrument a une couleur différente. C’est un peu comme une palette que l’on utilise selon ce que l’on veut retranscrire.

Eddy Mitchum : Salut, quel est ton accord de guitare préféré ?

Sean Lennon : J’adore les accords en 9e mineur.

Gabacha : As-tu des projets qui te tiennent à cœur dans l’immédiat ?

Sean Lennon : Il y a une expression de Hemingway qui a dit : "if you speak of it, you lose it", ce qui signifie qu’il faut faire attention avec les choses qui ne sont pas encore réalisées. Si vous parlez trop de quelque chose, son énergie disparaît.

C’était très intéressant de parler avec vous. Merci bien. Je ne suis en France que pour deux jours, mais je reviendrai dans une semaine pour faire quelques concerts. J’espère que vous viendrez ! Si vous voulez savoir exactement les dates, vous pouvez aller sur seanlennon.com, et cliquer sur l’onglet "performance".

Chat modéré par Franck Colombani et Stéphane Mazzorato
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